分析家讲座

杜维尔先生对成都之行的感想!!

来源:成都精神分析中心   |   发布时间:2007/3/3   |   浏览次数:     |   字体大小:     

杜维尔先生对成都之行的感想!!

杜维尔先生对成都之行的感想!!
 
 
Sur 2 semaines d’enseignement « l’adolescence » pour les étudiants en psychanalyse et des collègues cliniciens à l’Université du Sichuan, Chengdu.


A l’invitation de m. le Prf. Huo Datong, je me suis rendu à Chengdu pour 10 matinées d’enseignement à propos de l’adolescence des mondes actuels. Mon travail se prolongeait l’après-midi et en début de soirée par des rencontres autour des pratiques cliniques des psychologues engagés dans une clinique du sujet.
 
Au total, chaque matinée se divisait entre un cours théorique de 1 h 45 environ, suivi, juste après une courte pause, d’une discussion d’une heure avec l’assistance. Je pus aussi animer une bonne quinzaine de « supervisions ».
 
Il va de soi que les enseignements que j’ai pu tirer de ces supervisions ont fourni une matière importante à mon enseignement, me conduisant à aborder des points cliniques et psychopathologiques en rapport avec les particularités de la demande d’écoute et de soin psychique que m’ont relatées les collègues chinois : déclenchement de la psychose à l’adolescence, différence entre régressions et décompensation psychotique, etc.
 
J’ai pris acte que des questions et des objets émergeaient rudement : la place de l’enfant, du « trans-générationnel » et de la folie, à mesure des engagements dans les cliniques psychanalytiques des uns et des autres et des conséquences que de tels engagements avaient sur la demande de psychanalyse.
 
Aborder la question que l’adolescence pose à la psychanalyse se fait selon trois axes qui ordonnèrent mon enseignement à Chengdu :
 
-         l’axe historique : l’émergence de la notion d’adolescence. La mise en avant des problèmes relatifs à cet âge de la vie en fonction de l’éloignement avec les modèles traditionnels où la catharsis de l’initiation était censée régler la durée et les modalités du passage de l’enfant à l’adulte. On mesure à quel point le questionnement sur ce que la jeunesse peut produire comme violence ou comme œuvre est liée à la modification des grands métiers institutionnels : éduquer, soigner et punir. S’en suivent des considérations sur les notions juridiques d’acte et de responsabilité
-         l’axe anthropologique. Si l’adolescence est bien ce moment du sujet où il n’est plus que représenté par les signifiants de la famille mais bien aussi par ceux du social, alors le jeune se situe autrement que comme l’enfant à qui on doit tout, mais comme un passeur de vie, en dette avec les générations qui le précèdent et avec celles dont il peut être responsable qu’elles lui succèdent. Il s’ouvre alors à la question de l’Origine, de l’Ancestralité et du destin,ce dans un monde en mouvement où les représentations traditionnelles de telles entités sont, aussi, en mutation
-         l’axe psychanalytique enfin- de loin le plus exploré et explicité dans mon enseignement. On pourrait avec soin détailler les passages : de l’enfance à la latence et de celle-là à la phase pubertaire. C’est là suivre Freud et parler ainsi de passage des théories sexuelles infantiles au roman familial, puis de ce dernier, et là en nous aidant de Lacan, arriver au mythe individuel du névrosé. C’est encore pointer la différence entre phobie infantile en son rapport à l’objet et phobie adolescente en son rapport au corps et à l’espace. L’objet miroir fut, à plus d’une reprise, utilisé pour rendre compte de ce passage. A noter, tout de suite, qu’il ne s’agit pas que du miroir réduit à sa surface réfléchissante d’une image spéculaire, mais aussi du miroir renvoyant littéralisation du corps et voix. Là il est patent que les enseignements de M. Guibal ont laissé une trace durable. Nous avons pu en venir à un modèle plus général de la dite « crise d’adolescence » afin de souligner l’actualité de la psychanalyse chez l’adolescent. Si l’adolescence est le temps des questions de chacun dans sa vie sociale, c’est aussi et surtout le temps de la position sexuée. Un tel choix est gouverné par les marques inconscientes de l’objet pulsionnel, envisagé selon les remaniements du fantasme et de la vie pulsionnelle. Si le sujet ne peut alors s’engager dans l’identité, il ne le fait que s’il est reconnu par des porteurs de signifiants pour qui le signifiant qui le représente a du poids. Ce qui souligne qu’à l’adolescence c’est au-delà de la trame symbolique propre au sujet la structure symbolique de l’interlocuteur qui importe, y compris en sa fonction, plus ou moins transitoire, d’idole ou d’idéal.
 
Des enseignements des « cas » de Freud (Hans, Dora, la « Jeune Homosexuelle ») de leurs commentaires par Lacan (Séminaire IV), de ma propre clinique, ainsi que quelques références discrètes au matériel qu’ont amené les « supervisions » vinrent nourrir les échanges.
 
Au-delà des nécessaires demandes d’explicitation, les échanges avec l’assistance permirent d’approfondir des dimensions de recherches en histoire de la psychanalyse, en psychopathologie clinique et en épistémologie. Le nécessaire dialogue entre psychanalyse et mythologie, psychanalyse et philosophie, tout autant, a été situé dans ses enjeux d’articulation et de différenciation.
 
L’ensemble des conférences et des débats a été enregistré.

Un grand merci aux divers traducteurs lors des supervisions et, tout particulièrement, à Huo Datong, seul traducteur de mon enseignement, et à l’assistance qui a su se montrer fidèle, attentive, et généreuse en questions importantes posées avec précision et sensiblité.

A Paris, janvier 2007-01-04
Olivier Douville

 
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